
1/Nom, Antaŭnomo, Aĝo, Profesio ?
Burgel Grégory, 48 ans, Directeur de la Sécurité d’un établissement Parisien
2/Comment en êtes-vous venu au karaté Uechi-Ryu ?
J’étais déjà pratiquant de karaté Shotokan, lorsqu’en 1993 je suis allé voir le festival des arts martiaux de Bercy, où j’y ai vu pour la 1ere fois une démonstration de Uechi-ryu effectué par Seiko Toyama, Kiyohide et Narihiro Shinjo.
J’étais décidé à l’issue de me consacrer à cette école.
En 1994 en turneoj, via mon professeur de l’époque de Taikiken, j’entendis parler de Jean Smith que je rencontrais peu après lors d’un passage de grade de la fédération.
J’ai commencé la pratique la saison suivante avec Jean, c’est à cette époque que je rencontrais mes camarades Hervé Lesueur et Lazare Pouchard et surtout Shima qui m’a permis de réaliser mon rêve d’aller étudier le Uechi-ryu chez le Soke à Okinawa.


3/Avez-vous un kata préféré et surtout pourquoi ?
SANCHIN car c’est l’essence du Uechi-ryu…
Mais j’ai un faible pour Kanshiwa car bien qu’étant un kata de « base », il y a une véritable dimension martiale derrière sa conception…
-4/Un conseil pour perdurer dans la pratique du Uechi-ryu ?
Même plusieurs 😉:
- Confrontez-vous aux autres pratiquants et surtout, aux grands de leurs disciplines, cela vous permettra, très souvent douloureusement, de faire un état de votre pratique.
- Ne faites rien machinalement, je vais paraphraser notre Soke: « mettez de la conscience et de l’intention dans tout ce que vous faites… ».
- Travaillez votre posture, car c’est le meilleur moyen de gagner en efficacité lors des techniques.
-5/Qu’apporte la pratique du karaté ?
Beaucoup de stabilité, une capacité à rebondir dans la vie et pour le Uechi-ryu en particulier, une sacrée famille!

-6/Où et comment vous voyez-vous dans 10 ans ?
Au Japon à faire de la Permaculture et à voir très régulièrement mes frères et amis pratiquants.
-7/Pourquoi enseignez-vous ?
Actuellement j’enseigne que rarement (cours particuliers ou stages).
Je souhaite continuer à faire mes recherches, et, je reprendrai l’enseignement lorsque je serai un peu plus satisfait de comment sera construit ma pratique.
-8/Qu’est-ce qui vous a plu ? Ce qui vous a fait aimer les arts martiaux ? Ce qui vous a poussé et continue à vous pousser à continuer ?
Au début de ma pratique, le souhait de devenir fort, le cadre que les arts martiaux « classiques » proposent, la rigueur, le cérémonial, etc…
Actuellement ce qui me motive, c’est d’épurer un maximum ma pratique, un peu comme le « less is more » des anglosaxons, ne conserver que l’essentiel et l’intégrer à chaque geste pour un maximum d’efficacité.
-9/Une force et une faiblesse ? Comment les travaillez-vous ?
Une force: la capacité à m’imposer des entraînements rébarbatifs (voir très chiant au début), je pratique le kata Sanchin avec des thématiques (ancrage, verticalité, transfert de masse, l’axe générateur, la lenteur, etc…) mais également jusqu’à 1h (3×20 min) par jour de postures issues de ma pratique du Taikiken/Yiquan, ou encore l’exercice « suburi » avec un bokuto (sabre en bois lourd) pour fortifier ma structure (exercice intégré suite à un échange avec Seisuke Adaniya).
Une faiblesse: La gourmandise… et là, il n’y a rien à faire…
-10/De quoi as-tu envie pour continuer à progresser ?
De rencontres!
J’ai besoin de me confronter, et d’être inspiré par des personnes qui se sont réalisées à travers la pratique des arts martiaux, tant martialement que dans leurs modes de vie.
J’ai la chance de m’être entraîné ou d’avoir échangé avec certains très grands experts dans leurs écoles.
Il y a un point commun qui fait une nette différence dans leurs niveaux d’efficacités, c’est, tant de manière dynamique, lente ou statique, l’extrême rigueur avec laquelle ils travaillent leurs postures.
Je souhaite intégrer cette même rigueur dans ma pratique du Uechi-ryu.

