L’origine du Karatedo

Les techniques de défense à mains nues sans aucune arme ni aucune armure étaient appelées TE à Okinawa. Ces techniques ont été élaborées à partir de la boxe chinoise (To Te) à l’époque médiévale où Okinawa (alors royaume des Ryukyu) faisait beaucoup de commerce avec la Chine. Le Te se développa en trois courants sous l’influence chinoise : le Shuri Te, le Naha Te et le Tomari Te.

Le SHURI TE se rattache au courant du Nord de la Chine (Pékin).

Shuri était le centre administratif des Ryukyu, la résidence du Roi et de ses ministres qui avaient de grandes relations avec les fonctionnaires et les militaires de Pékin. C’est pour cette raison que le Shuri Te fut inspiré des styles de boxe chinoise pratiqués au nord de la Chine. Ce courant préconise des techniques longues, les membres supérieurs avec des frappes explosives à longue distance, un travail d’esquive et des déplacements rapides, rectilignes, alliés à des techniques de sauts assez rares dans les autres écoles. Il donna naissance aux styles des Shorin Ryu tels que Kobayashi (petite forêt), Matsubayashi (forêt de pins), ou encore Sukunai Hayashi (jeune forêt).

Le NAHA TE se rattache au courant du Sud de la Chine (Province de Fujian)

Naha était le quartier des commerçants et le centre d’import-export où les gens avaient beaucoup de relations commerciales avec la province de Fujian, au sud de la Chine. Ce courant met l’accent sur les techniques des membres supérieurs, avec des techniques circulaires à courte distance. Il nécessite un travail de respiration profonde et des déplacements circulaires de peu d’amplitude. Les styles chinois du Dragon, du Tigre, de la Grue blanche, et autres animaux contribuèrent à son élaboration. Il donna naissance au Goju Ryu.

Le TOMARI TE est très proche du Shurite

Ce courant ressemblait tant au Shurite qu’on les appelle le kyodaite (techniques de frères) puisque ces deux quartiers partagèrent la même culture : les gens de ces deux endroits étaient les fonctionnaires du Roi. Le Shurite et le Nahate se distinguaient grâce aux techniques propres à chacun d’eux. Le Tomarite était admiré plutôt à cause de la présence de nombreux experts très forts, mais pas e, raison de techniques particulières. Ses katas sont absorbés dans le Shorin Ryu ou le Tomarite Goju Ryu.

Le TO TE qui est importé directement de la province de Fujian, Sud de la Chine

Du milieu à la fin du XIXème siècle où la relation entre Okinawa et la Chine était encore très grande, beaucoup d’Okinawaïens sont partis à Fujian pour apprendre les arts martiaux chinois. De nombreuses personnes ont réussi à avoir une grande réputation, mais peu de personnes ont laissé leurs styles. Parmi eux on ne peut que citer le Ryuei Ryu et l’Uechi Ryu. Ces styles insistent sur le côté pratique et réaliste tant des mouvements que de la vitesse et de la respiration. Les mélanges des techniques circulaires et directes se caractérisent dans ces écoles. Les techniques d’endurcissement du corps sont uniques dans l’école du Uechi Ryu.

Les Styles Japonais

Il y a des styles qui ont été développés par les Okinawaïens à Tokyo ou à Osaka à partir du Shurite, du Nahate ou des deux. Le Shotokan Ryu a été créé par Gichin FUNAKOSHI sur la base de Shurite. Le Shito Ryu a été créé par Kenwa MABUNI en assemblant le Shurite et le Nahate. Le Wado Ryu a été fondé par Hironori OTSUKA, un expert de jujutsu, qui avait appris le Karaté avec Gichin FUNAKOSHI. Les styles japonais sont influencés par les arts martiaux japonais tels que le kenjutsu, le jujutsu, etc.. Ils sont aussi fort développés en compétition.

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  • Littérature

    Livre: « Uechi-ryu Karate-do » de Sensei Shimabukuro Yukinobu

    Livre Uechi Ryu Karate Do

    Enfin paru, il s’agit du premier ouvrage en France sur le Uechi-ryu et en Français. Réalisé par sensei Shimabukuro Yukinobu, 9ème dan Uechi-ryu shubukan, représentant du Uechi-ryu en Europe par le soke Uechi-ryu. Ce recueil nous livre l’histoire du karaté, du Uechi-ryu mais aussi l’histoire de sensei Shimabukuro lui-même, racontée de façon très modeste avec beaucoup d’humilité.

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